Le requin pointe blanche

Le requin pointe blanche
(Steven Surina – Shark Education)

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omme vu précédemment dans l’article « Interagir avec les requins » dans le N°47 de Chercheurs d’eau, l’identification des requins est primordiale pour éviter les amalgames et savoir comment se comporter lorsqu’on en rencontre un en plongée. Comme si la tâche n’était déjà pas assez compliquée, notre belle langue française la rend encore plus ardue grâce à une multiplicité de noms vernaculaires qui emmêle encore plus les observateurs, sans oublier les traductions littérales de l’anglais au français qui faussent toute identification, ainsi que les appellations locales qui changent d’une région à une autre.

Dans cette première intervention sur les amalgames possibles, nous allons nous pencher sur le fameux cas du requin pointe blanche. Tout d’abord, il faut savoir que 4 espèces de requins pourraient porter ce nom grâce à une tâche blanche sur leur principal aileron dorsale : Le requin gris de récif, le requin à pointe blanche de récif, le requin corail et le requin océanique.

Photo 1 : Voici le « vrai » requin à pointe blanche de récif (Carcharhinus albimarginatus) en anglais silvertip shark . Il est aussi appelé requin à aileron argenté (traduction de l’anglais) et Tapete en Polynésie. Ce requin peut atteindre 3 m de long. Il évolue entre la bande récifale et le large, est semi-pélagique et très territoriale. Il est reconnaissable à la pointe blanchede son aileron dorsal et possède une ligne blanche systématique sur les bords d’attaque arrière de toutes ses nageoires.

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Photo 2 : Ce requin n’est pas un requin à pointes blanches, mais un requin corail (Triaenodon obesus) en anglais whitetip reef shark. La traduction anglaise porte à confusion. Il est aussi appelé requin à pointesblanches de lagon en Polynésie. Pour éviter les amalgames, ce requin ne mesure pas plus de 2m, il est benthique, évolue proche du fond et peut aussi se ventiler posé seul sur le substrat ou en petit groupe dans des grottes. Ce requin est assez craintif et prend souvent la fuite à l’approche d’un plongeur. Dans certaines régions ce requin possède en plus des taches blanches sur les pointes de sa nageoire caudale, et plus rarement aussi sur sa deuxième nageoire dorsale.

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Source : Chercheur d’eau N°50 / page 28 / Août-septembre-octobre 2016

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Cette nouvelle rubrique sur l’identification des requins vous est proposée par Steven Surina, spécialiste des requins, auteurs de nombreuses publications et responsable de Shark Education.
www.sharkeducation.com

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