CONDITION PHYSIQUE
Les conseils
Véronique Mottot
La pratique de la plongée est un loisir passionnant, considéré parfois par certains comme un sport de « fainéant » (agréable en effet que de se laisser porter par l’eau pour admirer le paysage en limitant ses coups de palmes) mais qui peut devenir aussi très exigeant dans des conditions de mer agitée, de froid, de manque de visibilité et de forts courants.
D
epuis le début de l’année, la France se voit battre un triste record, celui du nombre d’accidents provoqués par la pratique de notre sport favori.
La plupart du temps, les victimes sont des plongeurs ayant un niveau technique élevé mais qui présument de leurs forces et capacités. Il nous est pourtant enseigné lors de notre cursus de formation de plongeur d’être en bonne condition physique.
Cela veut dire quoi concrètement ? Une petite « piqûre de rappel » ne semble pas inutile même si certains de ces conseils sont des évidences et concernent aussi d’autres types d’activités physiques.
- Développer ses capacités d’endurance, ce qui va faire travailler votre cœur, en privilégiant un entraînement sollicitant les muscles qui nous sont le plus utile en plongée. La natation, la nage avec palmes en sont de bons moyens ainsi que la course à pied et le vélo. L’idéal étant de pratiquer l’une de ces activités d’une à trois fois par semaine, entre 30 et 60 minutes à une intensité modérée (de 60 à 80 % de la Fréquence Cardiaque maximale c’est-à-dire : FC maximale = 220 – l’âge du pratiquant). Vous éviterez alors essoufflements et crampes lorsque de bons coups de palmes seront nécessaires pour rejoindre le bateau, et remercierez vos entraîneurs Manu, Fabrice, Philippe ou Lucas d’avoir réussi l’exploit de vous faire transpirer dans l’eau lors de vos derniers 800 mètres de palmage chronométré.
- Eliminer les kilos superflus afin de diminuer votre masse graisseuse, l’azote ayant une affinité particulière pour les tissus adipeux. Vous ne pourrez que vous sentir mieux et votre lestage en sera lui aussi allégé.
- Développer votre force musculaire en pratiquant des exercices de musculation deux à trois fois par semaine en insistant sur les abdominaux, les dorsaux, les épaules et les cuisses. Cela vous facilitera les remontées parfois périlleuses sur les échelles des bateaux et évitera de vous échouer lamentablement tel un phoque sur le fond du zodiaque. Le port de votre matériel se fera aussi sans trop de douleurs. Moins de graisses et plus de muscles sont de bons moyens de se protéger contre l’accident de décompression.
- Avoir une bonne souplesse, en s’imposant régulièrement des exercices d’étirement afin de protéger muscles et tendons. L’enfilage de votre combinaison deviendra une vraie partie de plaisir !
- Avoir une bonne hygiène de vie : adieu aux cigarettes et boissons alcoolisées, bonjour à une alimentation saine et équilibrée, en veillant à bien s’hydrater avant et après la plongée (d’eau…bien entendue !)
- Apprendre à savoir dire non à la plongée si on ne se sent pas en forme ou fatigué, même si l’on vient de traverser la moitié de la terre pour rejoindre son terrain de jeu favori.
Si, malheureusement durant l’année, vous n‘avez pas pu mettre en application tous ces bons conseils, limitez alors votre profondeur, restez dans la courbe de sécurité et ne vous immergez pas si les conditions sont mauvaises … Il vaut mieux rater une plonger que de finir au caisson … ou pire …
Profitez dans tous les cas de votre visite annuelle de non contre indication à la plongée pour en parler avec votre docteur préféré qui sera de bon conseil pour vous redonner une forme olympique !
A l’âge de 44 ans, elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein de forme héréditaire. Elle trouve alors la force de combattre le « krabus », comme elle l’appelle, n’hésitant pas à partir plonger à l’étranger alors qu’elle est encore traitée par chimiothérapie.
Elle continue aussi à mener une existence normale en chassant la maladie de son esprit.
Ce livre est une belle leçon de vie dont la lecture est à conseiller aux malades mais aussi aux biens portants ainsi qu’au corps médical souvent mal informé sur cette forme particulière de cancer.
magazine Chercheurs d’Eau n° 30 / p. 22 / août-septembre-octobre 2011