FROID, les conseils

FROID :
les conseils

Avec l’arrivée de l’automne, les plongées vont s’avérer plus délicates pour les plongeurs désireux de s’adonner à leur passion dans les eaux fraîches françaises.
le froid en plongée

L’homme est un homéotherme, cela signifie qu’il doit maintenir sa température corporelle aux environs de 37° pour survivre.

Pour une température extérieure comprise entre 24° et 26°, et environ 34° dans l’eau, il n’y a pas de déperdition calorique : c’est la neutralité thermique. En dessous de 34°, le corps va se refroidir sous l’eau 25 fois plus vite que dans l’air (l’eau étant 25 fois plus conductrice que l’air).
Lors d’une immersion en eau froide, notre organisme va être en thermorégulation permanente et ce, grâce à l’existence de capteurs externes situés au niveau de la peau, des gros vaisseaux et des organes centraux qui vont envoyer des signaux au cerveau afin de maintenir notre température centrale à environ 37°.

Pour lutter contre le froid, il va se produire une vasoconstriction des vaisseaux périphériques et donc un afflux sanguin vers le cœur ceci entraînant une élimination de liquides vers les reins (bref, on a envie de faire pipi !). L’organisme va aussi chercher à augmenter sa quantité d’oxygène disponible afin d’utiliser ses réserves pour produire plus de chaleur.

Le plongeur va alors présenter des signes caractéristiques : diminution de la sensibilité des extrémités (mains et pieds) avec des gestes plus maladroits, frissons, tremblements, crampes, envie d’uriner, une baisse de la concentration et de la vigilance avec désintérêt de la plongée ainsi qu’une augmentation du rythme ventilatoire et de la consommation d’air. Le froid va donc accroître le risque d’accident de décompression, d’essoufflement et de narcose.
Quelques conseils simples afin de vous protéger au maximum du froid et vous immerger en toute sécurité :
  • Etre en bonne forme physique. Il faut plonger en étant reposé, bien hydraté et en ayant correctement mangé. Si la température extérieure est basse, ne pas hésiter à consommer une boisson chaude avant de faire le grand plouf.
  • Bien se couvrir avant de plonger et porter si besoin un coupe vent et un bonnet. Si on a déjà froid sur le bateau, cette sensation ne fera qu’augmenter pendant la plongée.
  • Avoir un équipement adapté. L’épaisseur de la combinaison sera à choisir en fonction de la température de l’eau. Celle-ci devra être ajustée et en bon état. Ne pas hésiter à porter une souris sous le vêtement qui limitera les frissons occasionnés par les entrées d’eau dans les fermetures éclairs des combinaisons humides. Pour les plongeurs très frileux, l’utilisation d’une combinaison étanche sera idéale en veillant bien sûr à porter un sous-vêtement chaud et adapté.
  • Porter des gants et des chaussons, sans oublier la cagoule, la déperdition calorique étant importante au niveau des extrémités et de la tête.
  • Si le froid se fait sentir sous l’eau, il ne faut pas hésiter à faire signe à son binôme. Il ne doit jamais être pris à la légère et doit immédiatement faire remonter la palanquée.
  • Pour une bonne gestion de la décompression, l’augmentation du temps de palier à 3 mètres de quelques minutes supplémentaires ne sera pas superflue.
  • A la sortie de l’eau, le plongeur ayant souffert du froid devra se déséquiper rapidement, se sécher et se couvrir chaudement en s’hydratant d’une boisson chaude non alcoolisée bien sûr … L’apéro attendra !

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