CERTIFICAT MEDICAL
Les examens
Véronique Mottot
Tout plongeur licencié doit consulter annuellement un médecin afin d’obtenir un certificat médical de non contre-indication à la plongée qui doit être rédigé, normalement selon le modèle recommandé par la FFESSM.
Le but de ce certificat étant de déceler certaines contre-indications temporaires ou définitives (la liste complète des contre-indications est consultable sur : www.medical.ffessm.fr), de permettre la pratique de cette activité sans risque néfaste pour la santé du plongeur et d’informer sur les contraintes physiologiques de ce sport dans un but préventif.
Mais attention, la délivrance de certains certificats dépend de la qualification des médecins :
- Pour un baptême, aucun certificat n’est exigé.
- Pour une première licence en vue d’une formation au niveau 1, tous les médecins peuvent le rédiger.
- Pour la préparation et le passage des niveaux 2,3 et 4, seuls les médecins fédéraux, du sport ou hyperbare sont aptes à les délivrer.
- Pour les enfants de 8 à 14 ans, la délivrance du certificat sera faite par un médecin fédéral ou hyperbare (sauf pour les enfants de plus de 12 ans ayant déjà le niveau 1 de plongée, tout médecin peut le signer).
- Pour les plongeurs atteints de handicap, seuls les médecins fédéraux peuvent le signer.
L’examen clinique doit lui, commencer par un examen général du plongeur. Il faut bien sûr tenir compte de son âge, du poids, de la taille et de son indice de masse corporelle, d’une éventuelle malformation ou d’un handicap, sans omettre un éventuel désir de grossesse chez la femme.
Examen cardio-vasculaire : Auscultation, prise de la tension artérielle et du pouls qui doivent être complétés par un test de Ruffier visant à apprécier l’adaptation cardiaque à l’effort. Le plongeur doit effectuer 30 flexions en 45 secondes les bras tendus en avant et les fesses venant toucher les talons. Le médecin vérifie son pouls avant l’exercice (P0), puis juste à la fin (P1) et enfin, 1 minute après l’exercice (P2).
L’indice de Ruffier ainsi obtenu est (P0+P1+P2)-200 /10. Un indice supérieur à 10 signifie une mauvaise adaptation cardiaque. La pratique d’un ECG (électrocardiogramme) n’est pas systématiquement obligatoire de même que la réalisation d’un test à l’effort en milieu spécialisé mais devra être étudiée au cas par cas et proposée au moindre doute.
Examen bucco-dentaire et ORL : examen de la cavité buccale et des dents (une consultation annuelle chez le dentiste est préconisée). Examen du conduit auditif à la recherche de bouchon ou d’infection, vérification des tympans et de leur mobilité (faire effectuer une manœuvre de Valsalva). Un test à la voix chuchotée doit être effectué à la recherche d’une éventuelle surdité.
Examen pneumologique : auscultation et examen habituel à la recherche de bronchospasme, d’asthme ou d’insuffisance respiratoire.
Examen ophtalmologique (état visuel) : dans certains cas, la réalisation d’un fond d’œil et une consultation spécialisée seront demandés.
Examen neurologique et psychique : vise aussi à éliminer les contre-indications habituelles (épilepsie, affection psychiatrique, …). Le médecin recherchera la présence des réflexes et d’éventuels troubles de l’équilibre ou de la coordination motrice. Il faut aussi tenir compte de l’état mental du plongeur, vérifier qu’il n’a pas de troubles anxieux ou de nervosité pouvant être source de dangerosité sous l’eau.
Examen digestif : l’abdomen doit être souple et non douloureux à la palpation. Il conviendra de rechercher à l’interrogatoire l’existence d’un reflux gastro œsophagien qui peut contre-indiquer de manière provisoire la plongée.
magazine Chercheurs d’Eau n° 34 / p. 22 / août-septembre-octobre 2012