ALIMENTATION
Les besoins
Véronique Mottot
Pour la plupart d’entre nous, la plongée est une activité de loisirs mais comme dans tous les sports, une bonne condition physique est nécessaire afin de la pratiquer en toute sécurité. Un entraînement régulier (natation, course à pied, vélo, …), une bonne hygiène de vie ainsi qu’une alimentation saine et équilibrée participent à l’acquisition d’une forme optimale.
L
a déperdition calorique lors de l’immersion est importante du fait de la différence de température entre l’eau et celle du corps.
Certains facteurs comme l’épaisseur de la combinaison, la température de l’eau, le froid, la fatigue et le stress vont la majorer.
Les repas qui précèdent la plongée doivent pouvoir couvrir ces besoins énergétiques supplémentaires pour aider à lutter contre le froid et éviter d’éventuelles hypoglycémies.
- Le petit déjeuner est essentiel et doit couvrir le quart des apports journaliers. Il doit se composer de sucres rapides tels que, des fruits ou du jus de fruits, de sucres lents (pain, biscotte ou céréales) avec ou sans beurre, de thé ou de café et d’un éventuel apport protéique (jambon, œuf, fromage ou laitage).
- Le repas du midi doit couvrir environ 40% des besoins et se composer de légumes ou de crudités, de protéines (viande, poisson ou œuf), de sucres lents (pomme de terre, riz ou pâtes), d’un fromage ou d’un laitage ainsi que de fruits.
- Le dîner devra couvrir 30% des besoins et sera de composition identique au repas du midi en privilégiant les légumes aux sucres lents.
- La collation et le goûter ne devront pas dépasser 5% de la ration journalière et se composeront de fruits, biscuits ou produits laitiers.
Attention, à la consommation excessive de boissons gazeuses, une alimentation trop riche en sucres et en protéines va engendrer une fermentation intestinale importante pouvant être source de nombreux inconforts digestifs pendant la plongée et à la remontée, responsable de la fameuse colique du scaphandrier.
Le port d’une combinaison un peu serrée et/ou une possible position tête en bas du plongeur lors de sa descente sont des facteurs qui participent à une augmentation des pressions au niveau de l’estomac et qui risquent de provoquer des remontées gastriques acides à l’origine de brûlures peu agréables.
Des repas copieux et riches en graisses, le café, l’alcool et les aliments ou boissons acides vont les majorer.
Leur consommation devra donc être limitée. Il n’est pas inutile de rappeler que le plongeur doit être correctement hydraté et qu’il ne faut jamais attendre que la soif se manifeste avant de boire. La consommation de thé et de café, qui sont des boissons diurétiques devra aussi être limitée afin d’éviter la déshydratation.
magazine Chercheurs d’Eau n° 38 / p. 20 / août-septembre-octobre 2013